vendredi 20 juin 2008

L’Europe politique ne peut pas attendre







Communiqué de presse du Mouvement Européen France

Cette méthode a produit le même résultat qu’en France en 2005 : nous avons encore vu un débat national trop éloigné des dispositions du traité, des leaders nationaux incapables de convaincre leur opinion, un suffrage qui mène l’Union européenne dans une impasse.
Le Mouvement européen - France rappelle que 18 pays représentant plus de 280 millions d’Européens ont déjà ratifié ce traité. La démocratie commande de tenir compte de leur vote. Plusieurs autres États membres qui n’ont pas encore ratifié ce texte ne vont pas tarder à le faire, notamment l‘Italie. Le premier ministre britannique, Gordon Brown, a lui aussi confirmé son intention de mener à terme la ratification au Royaume-Uni.
A l’avenir le Mouvement européen - France souhaite que les méthodes de ratification placent les États membres hésitants devant leurs responsabilités. La solidarité impose non seulement des droits mais aussi des devoirs.
Comme la France qui a voté non en 2005, l’Irlande a largement profité de son appartenance à l’Union européenne, à la fois en termes financier et politique.
Le Mouvement européen - France souhaite une démocratisation en profondeur de l’Union, qui ne passe pas forcement par le recours à la démocratie directe. Il appartient au Parlement européen et aux Parlements nationaux d’être plus impliqués dans un certain nombre de questions fondamentales qui, malheureusement, à ce jour sont trop souvent traitées dans le huis clos du Conseil européen :
la désignation des responsables européens ;
les orientations budgétaires pluriannuelles, car la démocratie est née en Europe du consentement à l’impôt par les élus du peuples ;
les frontières de l’Union européenne, qui déterminent l’appartenance à la Communauté.
Le Mouvement européen-France souhaite qu’une solution soit trouvée avec les Irlandais et l’ensemble des pays qui composent l’Union à ce jour ; néanmoins si un blocage durable existait, la question ne pourrait plus être éludée d’une refondation, dans le respect des principes de l’Europe communautaire. Tous les États membres de bonne volonté devraient être invités à y participer sans aucune exclusive, mais nul ne devrait pouvoir bloquer l’avancée des plus dynamiques.
Quelles que soient les difficultés internes de l’Union européenne, des défis majeurs, demandant de sa part une réponse rapide et une action forte, demeurent, comme le changement climatique ou l’émergence de nouvelles puissances.
L’Europe politique ne peut pas attendre.

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